jeudi 5 août 2010

Mardi, 6 novembre 2007
LE FRIMAS DES FENÊTRES



En me promenant ce matin sur les grandes sites déserts, j'ai trouvé un grain de sable lumineux; comme un petit éclat pour ma Fenêtre de frimas, le vent Noir, le vent déserteur, installé au chaud, ici-bas.

Merci au Porteur du Cela, ce texte est absolument sacré.
(mais j'ai dû corriger l'ennui, il y avait un E au bout de lui)

elquidam



1er décembre 1993
Le Vent Noir [première version]



Dans un petit village aux maisons vieilles et
poussiéreuses,
un vent noir souffle et crache.

C'est la nuit, et les villageois s'installent pour dormir.
On se couche nerveusement,
on s'enveloppe de la couverture chaude du sommeil.
Ils ont peur de ce qui vient.
De ce qui court et mord,
et de ce qui restera.

Ce vent noir est froid.
De temps à autres, on peut apercevoir un malheureux
qui vogue à travers les ruelles,
zigzaguant et allant d'un pas rapide.
Celui qui essaie de semer l'ennui,
et qui cherche une image de vie.
Pour lui, le vent est difficile à endurer.
Il s'infiltre dans ses vêtements,
dans ses oreilles et ses yeux.
Il ne lui laisse le temps de penser.
Il va même jusqu'à le pousser à embrasser l'ennui.

Mais laissons ce malheureux.
Nous le connaissons déjà assez,
et ce savoir ne sert à rien de toute façon.

Dans cette petite maison où la lumière subsiste,
un futur malheureux veille.
Sa maison et sa famille le garde de s'entrechoquer avec
le vent.
Le moment viendra assez vite,
car le vent veille.
Deux yeux... dans une fenêtre qui laisse passer une mince
brise.
Cet enfant soupçonne déjà l'existence de ce vent,
mais ne sait pas qu'il le visitera.
Un jour.
Qu'il en profite pendant que cette fenêtre est encore solide.
Pendant qu'elle ne laisse passer que cette fine brise.
Car le moment venu, les fenêtres imploseront.
Les éclats ne le toucheront pas
(il est trop petit, et ce qui l'entoure trop grand)
mais blesseront les gens qui l'encerclent.
Qu'il en profite pendant qu'il peut encore soigner.

Car le jour venu, il cherchera des endroits vides de ces
éclats.
Mais dans cette vieille ville, de tels monuments sont
rares.

Le vent détruit.

De temps à autres, supporté par un rêveur ayant le même
sang,
il n'a plus besoin de ces endroits.
L'autre rêveur lui enlève les éclats qu'il a de
poignardés dans les pieds.
C'est durant ces périodes qu'il peut se soucier du vrai
problème.
Mais il n'en est pas moins découragé.
La racine, c'est le vent.
Le vent, lui, est loin d'être la racine.

Une fois ce rêveur (ou ce rêve) disparut,
il remarche dans les éclats.

Quelques fois, ca ne fait pas mal.
C'est seulement contraignant.

C'est dans ces moments qu'il va sur les bords du lac
(celui qu'il appel la Baie d'Éantropse)
et qu'il se met à pêcher.

Il n'a encore jamais rien pris,
mais il aime bien ça.
Le pic où il pêche est haut,
alors son fil doit être long.
Il aime bien être là haut...

Simon Gingras
SG-120375-338


***


* Il s’agit ici de la version d’origine, écrite dans les premiers mois de l'année AC 1994. La présentation, la typographie, la ponctuation, sont laissées intactes; seules quelques corrections grammaticales et orthographiques ont été appliquées.

** La date de la Sélection est ici une approximation, choisie en fonction de nos différents repères chronologiques.


 
Mercredi, 7 novembre 2007
AS USUAL

 
 
Into the Swan songe:
a new Swamp's song.
And for you, young Queen:
a crown from the Old Frog,
(and a white moon...
before the foggy fog )
 

Cruelle Incognita a dit:

Not as much as usual...La difficulté d'écrire est-elle proportionnelle aux saisons ? I do not know about the crown Neither about the queen Mais j'ai appris aujourd'hui qu'il est possible d'effacer les crevasses de la white moon en éclairant la surface la moins présente à la lentille d'une caméra Je plonge dans la Swan Songe Je lis et j'attends que "ça" me revienne Et j'accepte tout comme une fenêtre ouverte.

The Swamp’s Song a dit:

La difficulté d'écrire n'est peut-être pas nécessairement proportionnelle aux saisons, mais exceptionnelle. En nous révélant les blancs secrets de leurs vertes espérances sous les chaudes couvertures de leurs flamboyantes " mortifures ", elles forcent ainsi le Bulbe enflé de l'Écriture qui, nourri du sang séché des fioritures, fera repousser les fleurs fanées des humbles Mal-Aimés...Mais les couronnes, avec ou sans épines, font-elles, ou déferont-elles, les Jeunes Reines ? Pour le savoir, faudra peut-être replonger dans la swamp boueuse des fenêtres poussiéreuses....for surfacing the old WORLD, for embracing the new SWORD.
 


Jeudi, 8 novembre 2007
AMI CHER/SI(MON)POISSON 
 
 
Pendant que tes bras se resserrent autour de la mi-chair, tes mains, elles, se desserrent autour du col blanc de l'hiver. Il n'y a plus rien qui puisse venir troubler les tapis verts. Il n'y a plus rien qui puisse venir blanchir nos petites misères; que les futurs flocons retombés sur nos murmures féconds. S'il n'y avait qu'un seul mot pour te faire sourire ce soir, mon frère, c'est celui auquel je penserais dans le noir, celui qui parfois m'exagère.

 
 
Samedi,10 novembre 2007
L’ANGLE VIVANT DE LA MORT


 
Les Nonnes, une comédie musicale de David Goggin, interprétée par une brigade " endiablée " de comédiennes du terroir. Les Nonnes, du vrai bon théâtre d'amateur joué dans le superbe Moulin Marcoux de Pont-Rouge, un attrait touristique que je ne connaissais pas encore, malheureusement. Beaucoup de chaleur, de musique, de bonheur, de mystique, beaucoup de candeur dans le texte, mais également beaucoup de passion de la part des chanteuses bonnes sœurs. Merci à France Cajolet, qui nous avait conviés à assister à cette pièce que nous ne connaissions pas.

Mais ma joie s'est quelque peu atténuée en revenant de cette chaleureuse soirée par la lecture du courriel de mon oncle Gilles qui m'annonçait la mort de mon très cher oncle Marcel, le 9 novembre à 18:00. Une bien triste nouvelle. Mon oncle Marcel, lui qui m'a tant aimée et nourrie de sa grande intelligence, de sa parfaite humeur et de son éternelle galanterie. Mais là où il est en ce moment je crois qu'il est mieux; il souffrait d'un pénible cancer à l'intestin depuis plus de deux ans. Il doit être inhumé samedi prochain à Montréal, et la moindre des choses que je puisse faire pour honorer sa bonté sera d'y être présente. Un dernier hommage pour un homme qui le mérite bien, lui qui nous avait fait le superbe cadeau il y a environ 45 ans de Philippe, mon gentil cousin que j'aime tant; Philippe, ce fils unique qui est devenu ingénieur, tout comme son père adoptif. Mais la bonté de Marcel ne s'est pas arrêtée là, puisqu'il nous nous fît le même beau cadeau quelques années plus tard en prenant sous ses grandes ailes la très charmante Isabelle...

Aujourd'hui, en cette nuit froide de novembre, mois des morts, je suis là, avec eux, bien vivante, mais aussi et surtout avec leur très chère Maman Jacqueline, tante bien-aimée, sœur unique de mon défunt Papa; elle qui après 50 ans, à chaque 19 janvier, m'offre encore un cadeau d'anniversaire, elle qui ne s'est JAMAIS séparée de son tendre époux, elle pour qui ce sera probablement le plus difficile.

La Mort d'un oncle c'est un morceau de notre vie qui part, un autre paquet de souvenirs de nos petites et grandes enfances, un morceau de Précieux qui part se réfugier dans l'angle vivant de la Mort. Et ce soir, avec le chant des Nonnes qui a adoucit ma peine, la mort d'un homme a fait de même...Au revoir, ciao, Marcel...

Votre nièce Louise



Photo de famille 
(prise dans la maison 
d'oncle Marcel 
et tante Jacqueline)
 



Mardi, 13 novembre 2007
NOBODY

 
 
To Jarvis B. & Simon G.
from the Fairy B.



I heard your silent wind, dear rainy day,
I saw your brilliant grin, old chimney...

Today, Someone was really here, in his Nobody.
Today, Someone was maybe here, on my northern way.

He told himself as a Storyteller,
He hold myself like a bunch of flowers...

Today, Someone wrote me something new about US,
Today, NOBODY was born for the gloomy disgust...

I'd like forever a nameless day like this,
just for the fever
I'd like forever and ever this day indeed,
forever...and never...



Mercredi, 14 novembre 2007
LA CHASSE-GALERIE



Nobody was here this morning, except a couple of crows on a floor lamp in my street, but later, Nobody came back from his urban woods, he told us that he travels by canoe ;-) We laught out loud...LOL...And this afternoon, in a role play, he sold me a trip on his ghost train; and, " par en-dessous " and with his humour, he offered me somes oh his illegal cigarettes ;-). I was very happy to see his face again into this classroom full of grey lights...In reality, the sun wasn't here today, but in my heart he heated some of my older anxiety...In reality, a man can also be a squirrel, or a crow, even a bear. Sorry, I forgot something: I saw one of these little black animals in my backyard before I heard the two crows, he was so lively. November is the month where he can hide his food treasures...Sometimes we need a new story and today I had one, and yesterday too but for tomorrow I don't know...Goodnight.


aile qui damne



Jeudi, 15 novembre 2007
ET DE L’AMOUR…AUSSI
 
 
De la neige en Russie.
Du bleu pour l'Indécis.
De l'or sur ses sourds-cils.
De la rage en dedans de Lui.
Et le froid des sans-abri
.......и любви также........

Novembre, le 15 ème jour.


 
Vendredi, 16 novembre 2007
SENTEURS DE TERRE



Chute: nom féminin (ancien français cheoite, du latin *cadecta, refait sur l'ancien participe chu, chue, de choir). Action de tomber, de perdre l'équilibre, d'être entraîné vers le sol: Faire une chute...une criss de chute en parachute....


Filent les jours,
trépassent les heures,
c'est l'à jamais de mon temps
qui se doit,
qui se meurt.
Sans les avoir lus,
sans les avoirs tenus,
avoir senti tes mots
à travers leur lumière;
avoir bu de leur sang
à travers leurs petits os,
avoir touché à la minceur
de leur peau à peau.
Te parler d'aussi loin que ça,
te parler un peu de toi;
penser à tout là-haut,
penser à l'Ungava...
ICI et LÀ,
en plein milieu de moi...
Sentir les chiens,
humer les feuilles;

Sentir les vents,
revoir les écureuils.
Ravir nos hasards,
remplir tes regards;
devenir le maquisard,
demeurer le banlieusard.
L'Art de nos douceurs
essoufflées par toi,
Raconteur;
L'Art de nos douleurs,
sculptées par lui,
Ô Grand Maraudeur.
Filer les jours,
trépasser les heures,
monter les Escaliers,
palier à leur hauteur...

C'est l'à jamais de ton temps
qui ce soir en moi se meurt;
C'est là ou je mettrai mes gants
sur tout ce qui nous a fait peur.

elquidam


N.B. André Bécot, l'un de mes tout nouveaux coéquipiers à l'école, sculpteur de talent, mais avant tout homme de grande bonne humeur, intelligent, sociable, très humble, puisqu'il ne m'avait pas encore révélé ses petits (et gros) secrets, ses puissantes sculptures qui ornent quelques uns de nos espaces inter-nationaux...Il y a de ces jours où l'on se demande qu'est-ce qui fait qu'un jour on rencontre des hommes tels qu'André, Gervais (dit Jarvis), René, Louis-Philippe, et des femmes telles que Sylvie, Suzie, Julie, Huguette, Chantal, Diane, Yang, Edith et Louise, (une autre) ? Ces gens qui dimanche dernier encore ne faisaient pas partie de ma vie, mais qui ce soir déjà habitent un petit coin de mon cœur...essoufflé, (maudits escaliers ! ), ces êtres assoiffés de savoir, ces êtres de mérite, ces êtres si attachants, ces êtres de culture différente mais si semblables au fond ? On ne répond pas vraiment à toutes ces questions-là, on ne fait que tomber pour ces précieux regards profonds, on ne fait que flamber dans ces yeux de hasard...


Cruelle Incognita a dit:

Un long chapelet d'équilibre
Des verticaux partout
Des mots qui s'égrainent dans la première neige
Filer les jours, trépasser les heures
Laisser un mot cruel sous l'oreiller
Une calligraphie serrée qui dit simplement:
Magnifique.

elquidam a dit:

Ostensoir: Il s'agit d'une pièce d'orfèvrerie, destinée à contenir l'hostie consacrée et à l'exposer à l'adoration des fidèles.Tous les compliments de ce monde, ceux que l'on reçoit à propos de TOUT et de RIEN, n'équivaudront jamais à ceux que je reçois ICI, dans cet espace à demi déviergé. Des compliments tout aussi magnifiques que raisonnables, des mots que tu déposes par un hasard, ou une envie, un peu comme l'on abandonne ses petits enfants au vent, seuls sur le perron d'une église sans religion, ou encore sur le parvis déserté d'un café jadis rempli d'émotions de Paris...Ces mots-là, ceux que tu vois, les blancs comme les noirs, ces mots-là, écrits à la main, seule, hier et demain soir, ceux-là que j'écrème dans mon noir, sont à la merci de l'ostensoir, cachés et agenouillés, puisqu'ils te prient de les accueillir dans les replis fatigués de ma vieille mémoire...Merci à toi chère incognita. Un autre merci pour avoir remis les mots sur ton blogue.



Samedi, 17 novembre 2007
HÉMATOME À L’ÂME
 
 
 
Ecrire à un hématome-phantome/remplir de blanc ses yeux bleus-verts /désarticuler ses jeunes bras-de-fer/ le sortir de son Bois Charmant/ lui offrir un crayon rose/// prier la Cosmonaute évanouie/// lueur de ses Vieilles Proses/ ne plus jamais sombrer dans l'Ombil...hic!../// rêve asymétrique /// mais dans la parenthèse /// limbes mouillées/// maladies chroniques // premier futur prétexte pour l'abandonner...((in))définitivement/((ou à jamais))///ne plus jamais cracher autour des tombes/mais... errer autour d'un crépuscule pourpre et jaune ///enchacalé ///une dernière fois pour toutes////une dernière fois pour toutes.






Lundi, 19 novembre 2007
LE CHANT D’UNE MOUCHE



pour ceux qui me lisent
...en cachette ;-)



les feuilles séchées,
toutes bien raclées.
les arbustes gris nus,
TROP bien attachés.
les jeunes cheminées,
aussi mal ramonées.
les garages plastifiés,
bien (ou mal) montés.
Et le bois...bien cordé.

les grosses corneilles,
sur leurs fils endiablés.
les petits écureuils,
dociles, si enjoués.
mes fenêtres usées,
un peu défrostées.
et les vôtres, là-bas,
déjà fort illuminées.

le vent froid de novembre
qui gruge les restes de l'été.
vos sempiternelles chicanes,
que j'aime encore contempler.

mes forêts de mal-aimés,
plus ou moins déplumées.
des mots de toi, de moi,
de lui, ou de pat b.
(mistrals envéelbés de
mal élevés dompiérisés)

du temps de rapiécé.
du temps mal emprunté.
et d'heures...ensoleillées.

les mouches du grand chabot
qui sont enfin arrivées.
on va enfin pouvoir
devant nos yeux
les voir voler.


l'hiver alto peut bel et bien
commencer.
l'hiver bientôt...
l'hiver trop tôt...



Mardi, 20 novembre 2007
LEARNING



L'éducation est un processus de vie, et non une préparation à la vie.
John Dewey


What about the snow today ?
And her young white smile ?
Some new words with You,
without the Winter Winds,
make me less information,
bring me more temptation.


And what about your grin today ?
I'm still learning more of it,
It's still so outstanding.
The leaves are now
under the snow.
The leaves are so
fellow yellow.


elquidam



Mercredi, 21 novembre 2007
EN QUELQUE PART

 
 
Beaucoup de gens me demandent à quel moment je ferai, enfin, un film avec des personnes réelles. Mais qu'est-ce que la réalité ?

Tim Burton par Tim Burton,
Marck Salisbury,
éd. Le Cinéphage,
1999, p. 106-107



Les films frappent à la porte de nos rêves. 
Tim Burton par Tim Burton,
Marck Salisbury, éd. Le Cinéphage,
1999, p. 135


Le cinéaste américain Tim Burton va tourner deux films d'animation 3D pour le studio Disney, dont Alice au pays des merveilles, rapportait le 16 novembre le quotidien américain Variety. Alice au pays des merveilles, un conte de Lewis Caroll, daté de 1865. Il met en scène une jeune fille entraînée par un lapin dans un monde irréel.

Le Devoir, 21 novembre 2007


***


Une bonne nouvelle n'attend pas l'autre...

Un nouveau film de Tim Burton, quelle bonne nouvelle. Burton, cet espèce de génie de nos rêves les plus a na mor pho sés, qui revient derrière sa caméra magique pour nous donner encore l'un de ses énigmatiques chefs-d’œuvre, pour encore mieux nous encHANTER. Cette fois-ci, ce sera avec Alice et son Lapin Blanc aux yeux roses qu'il cohabitera dans le Terrier ancestral de l'Irréalité.

L'Alice de Lewis, toujours aussi définitivement divine, plus actuelle que jamais, aussi vivante que peut l'être Edgar Allan Poe. Burton, qui porte une admiration particulière à l’œuvre de l'auteur de la Chute de la Maison Usher, saura sûrement y exploiter un quelconque filon littéraire (ou mathématique) pour renouveler à sa façon cette histoire qui se passe dans " le plusse beau pays du monde ", celui des Merveilles.

Alice et ses amis qui alimentent nos imaginaires depuis 1865; Alice qui dort en quelque part, entre les Bras Inarticulés de nos Hasards et le Temps qui s'est arrêté en Quelque part...ailleurs qu'ICI...


" En retard, en retard, j'ai rendez-vous quelque part "



Jeudi, 22 novembre 2007
300


La 300ème, celle de trop.
(mais encore ) *

Que restera-t-il de tout ça ? De tous ces mots-là ?
Que restera-t-il de tout ce Mal non nécessaire ?
Que restera-t-il de tout ce Mal si accessoire ?

Des tempêtes, des furies, des orages, des féeries ?
Je ne sais pas, je ne sais jamais, mais je l'écris.

Des cicatrices de blessures saignantes.
Des ecchymoses de roses agonisantes.
Des sachets de sentiments séchés à froid.
Des odeurs de lys empoisonné.
Des cratères de lave dé-fusionnée.
Des embaumeurs de temps ankylosé.
Des imprimeurs de sanglots inespérés.
Des péril/phrases d'auteurs encastrés.
Des images de dessinateurs étoilés.
Des crachats de louve semi-hurlés...

Des chemises de toile entre-déchirée.
Des bas de fenêtres mal calfeutrés.
Des cœurs enveloppés de papier ciré.
Des faims de dégelées de mois de janvier.
Des faims apprêtées aux mots rassasiés.
Des faims seulement par toi apaisées.
Des feintes de mots par nous exhibées.
Des plaintes de draps froids et froissés.
Des mots à (c)louer...chauffés et éclairés.

C'est tout ce qui restera.
C'est tout...(et moins que cela).


* 300, c'est peut-être trop, (ou pas encore assez) pour commencer, (ou pour continuer)....


Cruelle Incognita a dit:

Je ne crois que ce ne sera jamais assez


The Swamp’s Song a dit:

Tant qu'il sera temps...
Tant qu'il fera autant...




Jeudi, 22 novembre 2007
LES ROSES DE NOVEMBRE


22
11
63

 

As we target, we like to forget,
it is just a cold & crazy concept.
So, we will forever upset our old resets.



L.L. 






 
Vendredi, 23 novembre 2007
A BAD DAY


My rabbit is sick today,
so I'm staying here with.
His legs have some bloody nicks,
so I'm writing for him a little bit.

I hope he'll feel better tomorrow,
maybe I will feel better too.

(It's never easy, never too easy)


Simon a dit:

J'espère que le Petit Animal va mieux (et toi aussi, par extension). Salutations.
 
The Swamp's Song a dit:

Il se repose comme il peut. Il me regarde t'écrire en ce moment, il n'a pas l'air de trop souffrir, c'est ce qui compte le plus, et pour lui et pour moi. La vétérinaire russe, qui travaille à l'animalerie tout près de chez moi, m'a conseillé un vaporisateur médicamenté (sulfate) pour ses pauvres petites pattes, mais comme mon fils Jeffrey n'est pas encore revenu de l'Université (ou d'un bar), je n'ai pu encore lui appliquer. J. a plus le tour avec lui, c'est son maître après tout. Nous commencerons donc le traitement demain matin je crois bien. Il s'alimente, et ça c'est rassurant, en tout cas d'après l'autre vétérinaire que j'avais appelé ce matin. Comme on les aime nos petites bêtes n’est-ce pas ? Mais je pense qu'elles nous le rendent bien. Merci de t'enquérir de nos nouvelles. (Deux jours de file de congé, la Tempête d'hier puis la Beauté d'aujourd'hui, ça m'a permis de me reposer un peu). Bonne fin de semaine, Simon.


 
Vendredi,23 novembre 2007
CYGNES ET CORNEILLES


La semaine dernière, m'en revenant de ce rallye anglais, je suis allée me réchauffer un brin chez la Librairie Pantoute, celle de la rue Saint-Joseph. Une belle surprise m'y attendait: un nouveau livre de Jean-François Beauchemin, un tout nouveau livre. La photo noir et blanc de la couverture m'a vite convaincue qu'il devait vite venir s'asseoir au salon avec moi, lectrice qui ne prend presque plus de temps pour lire parce qu'elle le passe dorénavant un peu trop souvent à écrire (et à flatter quelque lapin). Comme d'habitude, lorsqu'un livre me regarde de cette façon-là, j'agis en impulsive n'hésitant pas une seule seconde à mettre la main au collet de ces jeunes et beaux délinquants. Aujourd'hui, après une semaine de concubinage, je ne regrette absolument pas mon geste, parce qu'un Beauchemin, c'est un excellent investissement dans la Littérature québécoise. Je l'ai aussitôt commencé dans l'autobus 800, puis achevé dans la 54. C'est un fort beau recueil sur la solitude, un peu comme celle qui s'était plantée sur mon chemin en cet après-midi gris et froid de novembre. Comme un réflexe d'ombres sous le soleil, comme un battement d'ailes noires au cœur de la Corneille, comme les jours agoniques de l'attente, comme une paix agitée mais invitante, comme une envie de tout re:re:re:commencer.

Et n'en déplaise à ceux qui n'aiment pas qu'on prête leurs livres, ces pages de pur émerveillement sont déjà entre les mains d'un autre lecteur. D'ailleurs c'est un peu en pensant à lui, et à sa propre solitude, que je me le suis procuré. Je n'ai donc pu m'empêcher de ne pas lui prêter ces pages, pour que ses doigts fins de coureur des bois puissent les feuilleter. Je sais d'avance qu'il les appréciera, tout comme moi j'ai su les apprécier. Mais pourquoi avoir autant aimé ces mots-là ? Probablement à cause de leurs couleurs transparentes et chaleureuses, comme celles qui découlent de l'espérance sacrée des jours sans nom, comme celles qui rongent les cous hâlés le long d'un Corps nouveau. Et pareil comme à tous ces livres que l'on a tant aimés, vaudra probablement mieux cesser d'en parler, puis re:re:re:re:commencer à le lire, pour après en commencer un autre, puis un autre, et encore un autre....

Quand les pierres se mirent à rêver est le fruit d’une réflexion sur la solitude, non seulement vécue comme un état, mais aperçue comme un lieu. Ce lieu bien sûr est intérieur à l’homme, tout entier délimité par cet objet étrange qu’est le corps. Pourtant, il est suggéré dans ces pages que quelque chose dans cette solitude relie le corps au reste du monde, et ainsi ne cesse de le convier à une forme de célébration. Il ne s’agit pas tant ici d’expliquer cela. Ou si on l’explique, ce ne sera jamais qu’au moyen d’une certaine poésie. C’est sans doute ce qui fait de ce petit livre une sorte d’invitation à la rêverie, mais une rêverie jamais séparée de la joie lucide qui la précédait, la déclenchait peut-être.

Quand les pierres se mirent à rêver
Jean-François Beauchemin
Le Noroît, 50 p., 18,95$


Et pour faire suite à ces pierres qui se mirent à rêver quoi d'autre que de Mourir pour toi...

Juliette et Roméo, Madame de..., la Présidente de Tourvel, Didon, Werther, Hernani et Dona Sol ou Anna Karénine, que de morts au nom de l'amour ! Morts de chagrin ou de consomption, sous les roues d'un train, en avalant du poison ou en se jetant par la fenêtre, les héros de la littérature paient un lourd tribut à la passion... Quelques textes pour partager le destin tragique des amoureux célèbres et découvrir comment les grands écrivains font rimer Eros avec Thanatos. 
 
Folio 2 Euros
Ici, 3.95 $




Samedi, 24 novembre 2007
LE GARDIEN DU TEMPS


 
Ce matin, en lisant Time, Time, Again de Cruelle incognita, j'ai repensé à ce que Nelson, mon fils cadet, m'a parlé hier soir en revenant de l'école: " c'est le 23 aujourd'hui, Maman, c'est le 23. " Le 23 ? Ah oui, le nombre 23, (faisant allusion au film que nous avions vu avec Jim Carrey). Il a rajouté: " la fin du monde ça sera en 2012. " Moi: ??? Lui: " Oui, les Mayas l'ont dit, et c'est scientifique paraît-il." bla-bla-bla.... Et ce matin... comme un vol de papillons, les mots de Cruelle Incognita... et d'autres, venus du Guatémala…

"Je fabrique des demain sans existences
Je croque des poissons crus en forme de losanges
Une fête bien guindée sans paroles
Que du bruit et des épaules
Tu pleures ta belle qui ne t’aime plus
Time, time, time again 

Un fish eye tout autour de ton amour
Time, time, time again 

Tu cherches des rondeurs
Tu mesures les distances
Tu fais des parallèles en t’ennuyant
Alors que moi:
Je pense à Marlène Dietrich
Et à ses cheveux cendrés black and white
Gary Cooper en cowboy
Si Marrakech Express existe toujours
Tu pleures ta belle qui ne t’aime plus
Je ne suis pas able to reach the phone at this moment
Je rêve de déserts noirs et je n’écoute plus
Des souffles dans des coins sombres qui s’étiolent
Je cherche le mot que j’ai oublié

Je fabrique des demain sans existences
Je croque des poissons crus en forme de losanges
Une fête bien guindée sans paroles
Que du bruit et des épaules
Des ambitions que je dévore en angle aigus
Je rêve de mots moussés au coin des lèvres
Time, time, time again 

Tout finira par être oublié
Dans un grand évier universel
J’irais verser sans contemplation
Une forme d’ironie sans mémoire
Une forme d’amitié sans amour
Une forme de patience et d’antiquité
"


Cruelle Incognita 
à 23:14 
le 23 novembre 2007


Carlos Barrios a apporté ce commentaire : ''nous vivons dans un monde de polarité: jour et nuit, homme et femme, positif et négatif. La Lumière et l'Ombre ont besoin chacune de l'autre; elles sont en équilibre. Seulement, actuellement le côté Ombre est très fort et très déterminé quant à ses objectifs. Ses priorités sont clairement établies et sa hiérarchie parfaitement structurée. La hiérarchie de l’Ombre travaille afin que nous soyons incapables de nous connecter avec la spirale du Cinquième Monde en 2012.''



Samedi, 24 novembre 2007
LE RÊVE ET L’OMBRE DU SPECTRATEUR
 
 
Le Spectrateur, quand nous il écrit, c'est un auteur.
Le Spectrateur, quand il nous dit, c'est un rappeur.
Le Spectrateur, quand il nous sourit, c'est un acteur.
Faut pas le laisser de côté, faut juste l'apprivoiser...
Faut pas le laisser se taire, faut juste le laisser faire....
et l'écouter.

L'OMBRE,
elquidam


 
Samedi, 24 novembre 2007
LES MOTS SANS PAPIER


La parole n'est qu'un bruit et
les livres ne sont que du papier.

Paul Claudel
Extrait de Tête d'or


Patience, silence enneigé,
qui résume presque tout;
Féconde paresse de paroles,
Ô ! politesse si bien mesurée;
Que d’amours folles pour vous
ont su nous rendre la boussole


Claude E. Larousse
extrait de La Frime de l'Éphèbe



Mardi, 27 novembre 2007
POST MORTEM

 
 
Depuis ta vieille Citadelle,
Québec,
ma toute belle.
Sur tes Plaines blanchies,
ton âme,
comme une amie.

À l'intérieur de
ton Mémorial,
avoir vu beaucoup d'étoiles.
Dans ton ciel gris un peu pâle,
leurs âmes toutes en spirales.

Avoir rendu leurs larmes,
avoir senti leur rouge sang.
Avoir vendu leurs armes,
avoir repêché le Temps.

Entre le froid et l'humidité,
la chaleur de M. Léveillé.
Entre l'hiver arrivé et l'été,
la relève de la Garde...
assurée.

Le temps d'un recueil,
le temps d'un accueil,
déchirer nos drapeaux,
piétiner en rond sur vos os.

Depuis les couloirs de la Guerre,
avoir revu nos Vieux Frères;
Depuis les odeurs de la Mer,
espérer la fin de ce Monde d'amers...

Merci Messieurs les Guides
pour cette présence anglaise.
Et si les murs parlent ce soir,
ils en ont sûrement long à dire.

L.L.




Mardi, 27 novembre 2007
LE CHANT D’HONNEUR



Pour celui qui a souffert toute la nuit, l’aube est toujours décevante.

Robert McLiam Wilson
La Douleur de Manfred


Quand un libraire vous adresse la parole, vous vous devez toujours de bien l'écouter, ce qu'il aura à vous suggérer comme lecture pourra parfois vous emmener assez loin de vous...Et aujourd'hui, comme pour célébrer nos retrouvailles, c'est celui-ci qu'il m'a "offert"...This book...


I know she is coming
I know she will look
And that is the longing
And this is the book.


Leonard Cohen


Quant à moi, Lectrice avertie, c'est le Zinc nouveau que je me suis offert, le numéro qui parle des blogues. J'ai bien évidemment commencé par " la faim ", celle de M. Patrick Brisebois, quoique l'entrée consistante de sieur Mistral me semblait fort alléchante, mais les petits Lièvres, tout comme les petits Lapins, ont toujours su contribuer à attirer mon warning ! Y'avait aussi un amas de mouches dans la Librairie, celles qui chantent du Chabot nouveau, des mouches un peu comme celles qui ont été louangées jadis par VLBle Grand Méchant Loup de Trois-Pistoles...En parlant de lui, les 7 chiens de sa Blanche-Noire jappaient assez fort merci dans le bas du rayon de la littérature québécoise, un peu plus que je les adoptais tous, mais je préfère attendre encore un peu et les commander directement chez leur propriétaire, comme ça j'aurai l'odeur du chenil en prime...Des beaux chants morts, des beaux chants d'honneur....Pour les lecteurs combattants que nous sommes, rien de plus enivrant que ce temps de Noël qui approche...Nos bas seront lourds de vos mots auteurs, nos bas vides qui se reposent en attendant sur le rebord de nos fenêtres frostées......


Simon a dit:

En congé aujourd'hui, je me dis que tu te trompes sur l'Aube...elle m'a déjà ÉBLOUI et donc: elle est Invincible de par son Éternité. Mais tu ne te trompes pas vraiment tu DIS tout simplement.

The Swamp’s Song a dit:

L'auteur qui a écrit cette phrase " éblouissante " m'a été conseillé hier après-midi par Christian Girard, un jeune libraire/poète, tout à fait contagieux ;-). Il m'a suggéré Eureka Street et Ripley Bogle de McLiam Wilson, auteur irlandais. Apparemment un excellent auteur. C'est tout de même une belle journée pour NOS auteurs n'est-ce pas ? Sylvain, Mistral, VLB, toi...(Ah ! oui, dans mon cours d'anglais y'a René, un jeune vieux professeur de littérature (française et québécoise), de quoi surprendre la lectrice que je redeviens...) Je te DIS merci même si tu as fait une petite faute: c'est de PAR son Éternité, mais je te pardonne, car tu écris.. tout simplement...;-) Embrasse Khéna pour la Fée...

Simon a dit:

Oops... s'cusez la faute. Je dois blâmer la source même de mon commentaire: l'alcool bue, et l'effet que ça m'a fait parce que plus habitué d'en boire. C'est gentil de penser à Khéna... mon grand petit bonhomme.

The Swamp’s Song a dit:

Ton petit géant d'amour, oui, il est tellement beau et plein de vie, mais ne t'en déplaise cher Aimon Papa, j'ai encore un gros faible pour ton Xavier... on some pictures he looks like an angel. Those eyes, this smile, he got all for him this little boy. Today, with this snow falling on the streets, I had a special thought for you:

today looks like XMas,
between two old good dramas;
without clouds and cold dreams,
it smells like a spirit's team...


Have a nice evening author !
and say goodbye to Mortifer...



 
Mercredi, 28 novembre 2007
VACUUM ET SPIRALES





Faut un Pearl Harbor pour t’obliger à convertir ta belle galère de plaisance en destroyer gris qui pue le mazout et qui crache le feu.

Christian Mistral
Vacuum II scrapbook
28-11-07


Comme dans l'Armée, les bonnes nouvelles d'abord:

Hier soir, Sylvain Trudel, un auteur qui m'a un jour été " conseillé " par un jeuneauteur de la Montérégie, s'est vu remettre le Prix de la Lieutenante Gouverneure du Canada pour son recueil de nouvelles LA MER DE LA TRANQUILLITÉ. Un prix fort mérité.

C'est curieux, mais hier après-midi, alors que je visitais pour la première fois de ma vie La Citadelle de Québec, je suis passée tout près de la résidence de la Lieutenante Gouverneure du Canada. Le même jour. Étrange que je n'aie pas eu, à ma connaissance, une quelconque pensée à l'égard de Sylvain Trudel hier. Étrange d'autant plus que j'avais déjà souligné sa nomination il y a quelques semaines ici sur ce blogue, mais je suis persuadée que les âmes mortes du Mémorial de la petite Chapelle hier dans la Citadelle, ont contribué invisiblement à cette victoire...de mots. Je sais que Sylvain Trudel vit des moments plutôt difficiles en ce moment, mais je tiens à le féliciter, non pas seulement pour ce prix prestigieux, mais pour le dur combat qu'il livre aux côtés de sa conjointe bien-aimée. Pour continuer dans la lignée des hasards, je me dis que Lady Guy, Chantal Guy, une des meilleures blogueuses de ce circuit ouvert/fermé d'auteurs plus ou moins anonymes a pondu ce qui suit à ce sujet. Y'a des jours où les hasards, j'en suis de plus en certaine, n'arrivent jamais tout seuls, parce qu'il y a une autre bonne nouvelle juste à côté de celle-ci: je viens d'apprendre par le blogue d'un jeuneauteur connu de Montréal, un jeune bien élevé, que le Grand Mistral est enfin revenu de sa pêche sous les glaces, un grand dégel. En plus, Christian est en nomination pour le Prix des Libraires pour son dernier roman: Léon, Coco et Mulligan. Superbe. Et aujourd'hui, le 28 novembre 2007, c'est l'anniversaire du petit Khéna, tout juste 1 an...Happy birthday baby.

LE MONDE est parfois petit...si petit...
Et DERNIÈRE BONNE NOUVELLE DE LA JOURNÉE:
Victor-Lévy Beaulieu qui remporte le Prix Spirale ...Que des bonnes nouvelles...


***

Simon a dit: 

Merci pour la nouvelle concernant Sylvain, je ne le savais pas. Salutations.

The Swamp’s Song a dit:

Je suis réellement contente pour lui, mais je sais bien que les prix n'auront jamais la même valeur que celui de la Vie, surtout en ce qui concerne celui-ci.



Jeudi, 29 novembre 2007
ELGAR ET MOI



Ce soir, pendant la Neige, la Musique.
Ce soir, avant l'Arpège, les Mystiques.
Gutman, Talmi et Elgar,
cœurs au tapis, vent des regards....
Sérénade pour cordes en mi mineur op.20
Concerto pour violoncelle
Variations Enigma, opus 36



Jeudi, 29 novembre 2007
L’ÉNIGME DE BLANCHE-NEIGE
 
 
 
Elgar, le violoncelle, l'orchestre, Talmi et...Natalia Gutman. Et à mes côtés, une jeune et très jolie violoncelliste du Conservatoire de Québec, qui fera également partie du chœur de la Faculté de Musique lors de cette soirée unique du 15 mars au Colisée de Québec, là où l'Orchestre Symphonique de Québec y interprétera la 8ème Symphonie de Gustav Malher, la Symphonie dite " des Mille ", une soirée unique qui promet. Mais ce soir, en écoutant Natalia Gutman jouer de cet intrument qu'elle maîtrise comme nul autre, j'ai eu la nette impression que c'en était une toute aussi unique qui s'était offerte à nous, public envoûté du Grand Théâtre de Québec.


Cette dame de fer scie le silence, le hachure, le recoud, le plie puis...le déplie. Ce sont les mots que j'ai doucement glissé à l'oreille de la fervente admiratrice qui était littéralement en pâmoison devant l’immense talent de madame Gutman. Ce matin, dans le Soleil, Richard Boisvert lui rendait d'ailleurs un très bel hommage. Je n'ai rien trouvé sur elle et sur ce concerto pour violoncelle en mi mineur sur YouTube, mais il y a l'interprétation de Jacqueline Du Pré qui est toute aussi sublime, j'ai ajouté le lien des trois premiers mouvements plus bas. Le premier m'a particulièrement touchée, probablement à cause de la profondeur du son, je n'ai pas pu calculer le nombre de frissons qui ont parcouru mon corps durant l'écoute de ce premier mouvement, mais je sais qu'il n'y en a jamais eu autant depuis que je vois l'Orchestre...


Et puis Madame Bilodeau était là, avec toute la joie de vivre de ses 87 ans; elle était, comme à l'accoutumée, accompagnée de sa jeune copine de...78 ans. Elles ont été très sages ce soir: Madame Bilodeau a préféré prendre un taxi plutôt que SA voiture, c'était trop glissant dans les rues passablement enneigées de la Vieille Capitale. C'est toujours un véritable plaisir pour moi que de les voir et de leur causer, deux vraies grandes dames, toutes aussi dignes que la violoncelliste que nous étions venues voir toutes les trois ce soir.

Vers 22 heures, lorsque le concert fût terminé, la belle neige de boulaneige aux flocons géants avait fait place au vent froid du Nord, l'hiver venait encore une fois d'arriver...Cette nuit, je pense que la Russie de Zivago s'endormira dans le tréfonds de mon cœur blanchi, dans l'espace rétréci de nos Rêves ensevelis. Peut-être que j'entendrai à nouveau ce splendide Nemrod, celui que l'Orchestre de Yoav nous a joué ce soir en rappel. Quelle belle soirée...inoubliable. Une autre de plus...



Vendredi, 30 novembre 2007
LE DERNIER JOUR DE NOVEMBRE



Oublier la forêt
oublier la montagne
oublier la mer;
c'est bien connu,
ces choses là
c'est bon pour
les contes de fées.
Et les haut-parleurs
qui continuent de hurler:

"Allez péons, serfs, ilotes & manants, cessez de vous
raconter des histoires pour vous grandir et pour oublier.

Plus besoin de vous raser, inutile de vous laver,
ou de lessiver vos haillons noircis.
Votre famille est doublement fière de vous
depuis qu'elle ne vous voit plus.
Nous ne sommes pas là pour trouver de l'or
mais pour alimenter les chevaux-vapeur. "


Il faut pelleter
pelleter
pelleter.


ELLIVRET SAM
La Citadelle



Amoureux symptômes, amoureux fantôme.
Dans les bras ailés de Celui qui crût en Elle,
la Mort innée, nouvelle amie de Fin de Vie.
La Mort bien-aimée, un soir, enfin arrivée.

Les canoës percés traversent le Ciel étoilé.
L'oiseau étêté peinturlure un mur écaillé.
Rien se fout de Tout, des Rats et du Marabout.
Les Cochers déposent des Vieilles Demoiselles.
Les néo-Lunatiques voyagent sous vos cratères.
Les Corrupteurs de Temps éteignent la Lumière.
Les Citadelles flambent dans le fond des Cheminées
Le Roi-Magicien est enfin revenu pour les rallumer.
Quelqu'un lui avait soufflé tout bas: ABRACADABRA.
J'ai attendu en vain que le Vent du Nord se démène.
Attendu la Rose de celui qui ne m'en avait jamais offert.
Puis j'ai enfin oublié la Forêt, la Montagne et la Mer.


Pour recommencer à respirer ce qui me restait d'air.
J'alimente maintenant le box des Chevaux-Vapeur.
Je goûte dorénavant aux odeurs de la Noirceur.
Le silence est peut-être d'or, oui,
mais on a trop souvent besoin d'argent,
et de paroles...


elquidam
le dernier jour de novembre


Simon a dit:

C'est gentil
de penser
à moi,
merci.

Louise a dit:

Avec tout le plaisir de mes mots de trop, ceux que j'aime le plus t'écrire.




Samedi, 1er décembre 2007
TOTEM (TO THEM)



Chercher l'UN, c'est peut-être trouver l'Autre.
Le Dragon de Patagonie
(reportage à Découvertes)



To Gervais


The bark of the days hears
4000 voices; here, they pray.

Footprints in the woods,
dark nights in the black.
An ancient burial ground
hold Spirit's whisperings;
their words are coming back...

Owls, wolves and squirrels cries;
Bears, mooses, hares don't tell a lie...

It was during an old summertime,
at night, around nine o'clock,
on Jarvis's father territories,
He and his brothers heard them...
and in a bush they find a totem...

So, the Pigs might fly,
and maybe might die...
Stare at the Point.
Stare at the Eyes.
They pray and pray,
so, the Spirit will say...
something
or...nothing



Inspired by the Mr Jarvis new story,
like I learned English last Friday...




Dimanche, 2 décembre 2007
LES MOTS CACHÉS DES ZINC CONNUS


Pour la santé des os, on connaît tous le très populaire calcium et son alliée, la vitamine D. Toutefois, de nombreux autres minéraux et oligo-éléments participent à cet équilibre. En voici quelques-uns: le magnésium, nécessaire à la répartition et à l’utilisation du calcium; le cuivre et le zinc qui réduisent la perte osseuse; le bore, favorisant le mouvement du calcium de la circulation sanguine vers la structure osseuse.

Étrange, au moment où Christian Mistral revient bloguer après plus de 36 mois d'absence, Patrick Brisebois, celui qui exerçait, avec ou sans discipline, cet art de converser avec ses fans, disparaît quelque part dans le noir doré du silence...J'imagine que ses mots courants l'appellent ailleurs, que l'esprit de son enfantôme est enfin entré en lui bien profondément pour lui faire écrire les plus belles pages que son imagimère voudra bien lui dicter...

Les Zinc connus ont parfois de ces cafards, et avec ce froid de canard qui s'est installé le long de mes fenêtres à nouveau plastifiées, ils ne sont pas prêts de disparaître, tout comme le Froid...Un jour, j'ai offert un livre à Patrick, un gros livre, avec tout plein de mots, de photos et d'illustrations dedans, un livre auquel on aime rêver de temps en temps, mais qui malheureusement attend encore qu'on le " développe " ...Un jour, on le lira ensemble ce gros livre, j'en suis sûre, un jour.

En attendant, faire de ce blogue quelque chose de plus rough, de moins gratiné, comme une étoffe de satin grafigné, comme un bonbon sûr...offrir des mots simples, plus crus que cuits, m'ouvrir encore plus aux mots de l'Intense, les mots qui demeurent cachés dans l'enveloppe écorchée de notre adolescence inachevée.


Je guette tes lièvres, je couve mes grives;
Tu fais de la fièvre, je guette tes ogives.


La Fée Blackstick



Dimanche, 2 décembre 2007
J’AIMERAIS TE LIRE


J'aimerais lire
un des poèmes
qui m'a amené à la poésie
Je ne me souviens d'aucun vers
ni où le chercher
La même chose
s'est passée avec l'argent
les filles et les longues soirées de parlote


Où sont les poèmes
qui m'ont détourné
de tout ce que j'aimais
pour rester ici
nu en espérant te trouver


Leonard Cohen 
The energy of slaves 
(1966)


***

Il arrive qu'on trouve et/ou retrouve un poème dans le fond d'un souvenir. Je ne sais pas si c'est celui-là dont tu voulais me parler, mais je pense que c'est lui que j'ai le plus aimé aujourd'hui. Lorsque j'avais 13 ans, et que j'écoutais SONGS OF LOVE AND HATE de Leonard Cohen, j'étais loin de me douter que quelques 37 années plus tard j'en écouterais encore, mais en le lisant. Il arrive certains jours qu'on ait vraiment besoin d'un auteur, que ce soit de ses mots, de sa musique ou encore de sa présence. Voilà, je voulais te le dire ce soir.

L.xxx



Lundi, 3 décembre 2007
LES PETITS CHAPEAUX



Le pays noir : la région de Charleroi en Belgique, mais plus largement ce pays noir aussi qu'est le monde, l'existence, l'homme, le Nord. La lumière n'a déserté aucun de ces lieux.

Pour Pat B.,
parce qu'il est peut-être entrain
de travailler, ou d'écrivailler.
Et à Pierre-Yves Dallenogare
pour l'inspiration de ses photos




LUMIÈRE AU PAYS NOIR
Pierre-Yves Dellanogare



Quand on met nos petits chapeaux fantOmatiques aux fenêtres apostoliques, voilà ce qui peut peut-être vous arriver...


Vous tombez sur d'imparfaits inconnus, vous regardez leurs centaines de photos trembler, celles qu'ils ont pris la peine d'exhiber sur ce Net-plus-ultra. Soudainement l'envie vous prend de leur en emprunter quelques unes, ce, sans avoir eu à leur demander la permission. Vous engrangerez celles que vous préférez dans votre banque personnalisée, puis après, si le cœur vous en dit, vous écrirez à l'auteur de ces petits chefs-d’œuvre, juste pour lui dire à quel point vous trouvez que son travail est bien fait et qu'il vous plaît. Peut-être recevrez-vous une réponse dans votre courrier, et plus vite que vous ne le pensiez. Une réponse qui vous permettra peut-être d'entrer dans un univers plus ou moins secret, celui de l'Artiste qui expose ses choses, et par le fait même s'expose à recevoir de telles correspondances. Qui sait ? Peut-être deviendrez-vous l'ami fantôme de ce photographe qui a mis du baume sur vos mots, celui que vous ne connaissiez ni d'Ève ni d'Adam avant ce tout premier matin, ce si précieux premier matin, celui qui est aussi beau que lent, quand il sait être des plus nonchalants...


***


La Tempête bat son plein, les regards encroûtés sont rivés aux fenêtres enneigées. Il n'y a plus un seul petit regret qui vous habite en ce premier matin, parce que vous avez décidé de rester bien au chaud dans la quiétude de votre foyer et de ce premier café extra corsé. Vous êtes assis bien inconfortablement devant votre vieux clavier, en train de taper à chaud ces nouveaux mots glacés, ceux qui se déplaceront au gré de vos mains dégelées, ceux emprisonnés dans le dedans blanc de l'écran sacré. Dans le milieu de ces grands vents de charité, vous écrivez à la Solitude, celle qui s'est installée dans votre programme inachevé, car c'est chez vous qu'elle a décidé un jour de venir s'installer, à perpétuité, dans la plus complète de ses plénitudes dorées...


Sans avoir eu à s'être bien habillé pour venir vous visiter, sans avoir eu à être en retard pour justifier les heures oubliées, sans avoir eu à être en amour avec un auteur publié, elle se sera toutefois éloignée de vous, et de lui, et tel un voleur au cœur brisé, elle aura réussi à vous faire échapper d'elle le temps d'un roman inachevé, le temps de ne pas perdre le reste de raison à sauvegarder. Elle vous aura sûrement rapproché des mains éloignées de cet Effaceur qui prend toujours soin de ne pas mettre de "petits chapeaux " aux fantômes évaporés. Cet Effaceur qui pour l'instant préfère écrire de loin avec de la vraie couleur d'encrier alambiqué, pour sentir l'odeur de ses papiers moleskinés...


***

Et puis ce pain moelleux, celui sorti tout droit du four à chaud provigaineux, celui que j'ai acheté hier après-midi pour le manger aujourd'hui; ce pain quotidien rempli du sucre doux des raisins du Colérique, celui qui est franchement meilleur que tous ceux-là qui goûtent le fric et le mastic, enveloppés éclopés dans leurs gaines de plastique, pain dont je me nourrirai dorénavant, et que je ferai goûter aux excommuniés, un jour de bénédicité.


Être à nouveau entrain d'écrire aux côtés de mon " lapin agile ", comme s'il n'y avait plus que ça pour exister, comme si le temps s'était encore une fois arrêté sur la cime d'un de mes arbres étêtés. C'est maintenant le temps du deuxième café. La charrue doit être à veille de tout emporter...

La Fée Blackstick




Lundi, 3 décembre 2007
LE BEAU SUJET


Jeunesse, l'Église vous appelle à l'action,
Soyez intrépides au milieu des timorés,
Croyants au milieu des incrédules,
Confiants au milieu des découragés,
Aimants au milieu des sceptiques sans amour.



Pie XII
au sujet de Christine de HEMPTINNE
 

Parce qu'une réponse d'outre-mer m'est parvenue... " plus vite que je le pensais "...


" Tes mots, nus et las, éparpillés, au pied de mon lit défait: quelque chose de toi qui s'est enfin endormi. Ne me reste plus qu'à les ramasser en tas pour les mettre en pénitence dans le coin beige de ma chambre. Demain, je les déposerai dans une boîte sans fond pour les mettre à l'abri du reste de leur sentence. Plus tard, quand les glaces auront fondu, les jeter dans le grand fleuve à travers la fente usée d'un canal sans vie. Endormis et quiets, comme ils l'étaient, endormis et replets, tes mots, comme un beau sujet. "

Elquidam



Mercredi, 5 décembre 2007
LA VIROSE DES ORCHIDÉES


Des gens regardent par vos fenêtres (ou par celles d'un autre, peu importe, ils vous regardent), et ce soir, en ce temps froid de rafales d'après tempête, elles sont si embuées qu'il m'ait pratiquement impossible de savoir QUI me regarde. Des étrangers peut-être, des étrangers venus de loin déposer leurs grands yeux hagards dans mon espace vert-de-gris; des quêteux de bleus au cœur élancé, un peu plaignards mais jamais odieux; des amis perdus, retrouvés un soir par hasard, souvent en retard, ronds mais paisibles, mais aussi, des poètes bagnards, pères Noël fouettards, qui n'ont jamais eu à transporter d'allégorie invisible sur leurs chars...

Soudainement, toute cette poussière accumulée sur la toile cendrée de vos araignées enneigées, puis toute cette lumière orangée dans le fond de vos poêles à bois tourmentés...C'est ce qui fait que nous irons jeter nos mots à l'eau ensemble, nos mots de trop, ceux qui n'iront jamais jet-setter chez les nouveaux hobos, ceux qui n'iront jamais squatter chez leurs anciens proprios, parce qu'ils finiront morts noyés dans le Nœud dénoué des macchabées, qu'ils n'y verront que du feu... dans le milieu même de votre foyer.

Mais pour l'instant, avant que la virose * ne se soit développée sur vos orchidées, peut-être aller passer un linge sec sur vos fenêtres embuées, c'est je pense ce qu'il nous reste de mieux à faire...pour ce soir et demain soir...

elquidam

***

* Les viroses ont, en général, des manifestations foliaires (tâches) de forme concentrique ou bien en forme de mosaïque. Des déformations apparaissent également sur les fleurs mais ces deux anomalies ne sont présentes que chez des plantes à la fois virosées et affaiblies (stress, mauvaises conditions de culture, plante faible). Par conséquent, il arrive que des plantes semblant en bonne santé ne soient pas positives aux tests existants (ELISA); c'est un peu le même principe que celui d'un porteur sain d'une maladie X ou Y, l'individu est contaminé, mais ne présente pas les symptômes qui normalement accompagnent sa maladie.



Jeudi, 6 décembre 2007
LA FORME D’UN CYGNE


On raconte, c'est vrai , que Zeus
prenant
la forme d'un cygne
et fuyant la poursuite d'un aigle
dans le sein de ma mère transforma
cette ruse en étreinte: mais peut-on
accorder du crédit à ce conte ?


Hélène


Beauté des Cygnes,
Splendeur des Âmes.
La Clef des Champs.
La Clef des Songes.

Le Chant de l'Indigne
au cœur de l'Indien
repousse les Vents
trépasse l’Étang.



Les glaces se forment,
les Cœurs se déforment;
Au cœur de l'Infâme
tonnent les Hommes.



Vendredi, 7 décembre 2007
THE PRESENT WAS PERFECT








Renaissance

La neige est une pensée qui tombe,
un souffle continuel d'ascensions,
de boucles, de spirales,
de plongeons dans la terre,
comme de blanches lucioles désirant se poser,
prises dans la bourrasque entre les maisons,
plongées comme des mites dans leur propre lumière,
comme un qui s'étonne que la neige
soit une longue mémoire d'aile
qui traverse l'hiver.


Steve Crow
Cherokee
 

Pour l'Huron et l'Iroquois en toi,
ainsi que pour le Montagnais en moi;
Pour tous ceux qui comme nous trois,
porteront leur peine à travers leur joie



Today, in the Circle of our lifes,
there was a Man...and his light...

We were late, so, we had to debate.
Because he was not at the Church,
because he was not at the restaurant,
because he was there, into the Center,
because he was here and...everywhere...


The fresh snowflakes in the woods,
the trees full of this white majesty...
Three central fires into the Longue House...
And us, almost alone, around them, with him.
So, Life can burn forever...

Like a bright glow of brotherhood:
the Color of Time, eternal rainbow...
Like a kind of peace came from our old spirits,
he sang for us an ancestral song of worship...

We were there, always alone,
and we listened to him...
These ancient words,
like our new friendship;
This new one's whispering,
like a ray of hope from the Spring,
like a mutual understanding....
Through him and them,
I saw his own legend:

" Once upon a time, a wise Guide told us
" that we were ready to catch our dreams;
" Once upon a time, it was snowing and shining, thus,
" we slide inside the Crown Land of his diamond's dust
" Into the tee-pee, some serenity, some heat, some energy;
" Into the sweat tent, some purification helped some purgatory;
" Into the Long House, the redemption gave us her security;
" Into the smoke house, some fishes, meats and prosperity..."

After a week full of all kinds of emotions, our heads like a hure,
we finished it among the Beauty, amoung a clime of pure Passion...
Thank to you G., and for the generous time that you took for us;
I will never forget that day off, icy mirrors in your so gentle Nature..
I will never forget the " steam cleaner " of this new early December...


elquidam to Gervais B.



anonyme (Coyote inquiet) a dit:

belle photo !

anonyme (Louve hurlante) a dit: 

Mais y'a trop de mots !

Aimon (Simon) a dit:

Pour toi, Anonyme, un extrait du film "Amadeus":- [Emperor Joseph II] My dear young man, don't take it too hard. Your work is ingenious. It's quality work. And there are simply too many notes, that's all. Just cut a few and it will be perfect. [Mozart] Which few did you have in mind, Majesty ?


The Swamp’s Song a dit:

Je déteste les empereurs, et les anonymes ;-), mais quelques fois il faut savoir en être un soi-même pour être à leur " auteur ". Mais Mozart était un génie, tandis que moi, qu'est-ce que je suis ? Sinon qu'une trace de crasse noire mal écrite qu'on efface sauvagement dans le blanc neigeux de la Nuit ? Le Noir et le Blanc, avec le Rose, c'est comme toute la Musique ! Merci Aimon pour la vôtre, merci.

Aimon (Simon)a dit:

Il n'est pas ici question de génie, ou de la valeur de tel ou tel talent (car qu'est-ce que la "valeur"?). Je voulais simplement souligner qu'il est absurde pour quelqu'un de dire à quelqu'un d'autre que son oeuvre a trop de ceci ou de cela. Que l'on aime ou pas. Qui est-on pour juger? Dans un commentaire de blog, en plus (la forme la plus dégénérée de l’interaction sociale). Bla bla bla. Bonne journée, Fée du Marais.

Fée Blackstick a dit: 

Tout ces mots pour une photo...de quoi bla-bla-ster !!...et puis tu as en partie raison: la forme la plus dégénérée de l'interaction (A)-sociale, c'est le commentaire, j'en ai d'ailleurs eu une preuve cette semaine sur TON nouveau blogue. On devrait se taire ICI. Bonne journée, Prince des marées...et encore merci.



Samedi, 8 décembre 2007
JE ME SOUVIENS



CE matin, right after your new words;
parce qu'il y aura encore un 2 février....
parce qu'il restera encore de l'impossible.

elquidam


Rien. All./Tout fall.*
Sauf moi. Sauf moi
Murs blancs à lécher
Je m’accroche au plancher
Sonnerie du téléphone
Des mots juxtaposés
Je ne regarde toujours l’objectif
Toi juste à côté
S’évanouir dans une flaque d’eau
Poser son œil trop longtemps sur des choses trop grandes
Rien. All /Tout fall



Régurgiter les ecchymoses
L’abîme des Autres a des ongles dans ta bouche
De longs doigts pour saccader l’oubli
Tu avales, tu déglutis
Une forme d’abcès de vie
Un escalier / une fenêtre



Je m’ennuie de ta voix radio
Je rêve de ce que tu rêvais
Je me souviens plus de qui tu étais
Je bois des mégots
Et toi aussi. Et toi aussi.
Transparente comme un fil
Tu aimais les mauvaises nouvelles et moi aussi



Écouter 30 fois en boucle la même chanson
Pour camoufler, monte le son
Sourde comme un coquillage
Ta main droite qui caresse ; qui
Hyper contraste la lumière
Jamais de dégradés
En plein hiver tout FALL



Sauf moi. Sauf moi
Juste à côté
Qui cajole son oreiller
Qui rêve d’impossible ailleurs.
Je joins ma main sur mon oreille droite et repousse les apocalypses
Des rêves d’enfants qui glissent
Des trottoirs dans la neige ;
Ça me manque / ça me mange



Tu me diras que je fais trop de bruits
Tu me dirais que je suis comme ci
Tu feras celui qui ne voit pas



Rien. ALL dressée comme une rancune polie
Rien. ALL / Tout fatal
Ton cœur comme une locomotive
Tu respires de la glace
ALL I need is



Rien. All./Tout fall.
Personne ne me voit jamais tomber dans la ruelle
Jamais moi. Jamais moi.
Rien. All./Tout fall.


Publié par Cruelle Incognita

* EL QUIDAM sur Lent, leste et mou 
(21 février 2007)



Alors, si on remontait dans le Temps ?


Lent leste et mou
Pupilles dilatées
En cercles paon sous l’oreiller
Lent, zeste et mou
Main pesante et doigts découpés
Épaule offerte et fins cheveux teints
Paroles bues dans l’auréole
Toc. Du toc. Pure toc
Lent, reste et fou
Cuirette du veston et # 5
Lobe d’oreille aussi grand que le
TROU

d’un bouton

cruelles incognita
le 21 février 2007


Rien. All./Tout fall.
Bien.Toc./ Fou. Lent.
Encerclés l'oreiller.
Dormir RAVE---eillés.
Ecrire au CARRÉ MOUE.
Dilater Lobe de l’Œil.

elquidam
le 21 février 2007


Cygne et persiste
Ouvre grand la fenêtre
Dilate ta pupille
Rafraîchis les écueils
Polis ton mythe
Aspire le rythme
Cercle ton horizon


cruelles incognita
le 22 février 2007


Restes muets des sansregret.
Mue de Sue les arcs du Triomphe;
Rareté du Verbe/Éloquence du geste.
Les fenêtres ce soir se referment,
c'est le Guet sur la faim de la semaine.
C'est le Cercle qui aspire la déveine...

elquidam
le 23 février 2007


Remonter le Temps pour le descendre,
avec les mitraillettes d'un 8 décembre...
imagine...

***


Cruelle Incognita a dit:

Je me souviens aussi
Dans la cocotte minute de l'espace temps
Je laisse cogiter quelques sels tendres
Et cela donne 8 décembre

The Swamp’s Song a dit:

Le 8 décembre: jour de l'Immaculée Conception,
du meurtre de John Lennon;
l'anniversaire des Vierges sanctifiées puis sacrifiées.
On aura toujours besoin de sels tendres pour espacer les Mots,
puis pour les reprendre...
au lasso.



Samedi, 8 décembre 2007
LEDA


Les accents qui
ne marchent pas;
Les accents aigus,
les accents graves...
Et les petits chapeaux,
qui ont froid aux mots.
Les cygnes de Léda,
les signes de tout émoi.



Samedi, 8 décembre 2007
LE CUL DE L’ŒIL


Le tout dans l'audace,
c'est de savoir jusqu'où on peut aller trop loin.

Jean Cocteau 
Extrait de Le Coq et l'arlequin



J'ai eu l'occasion, et peut-être " l'audace " également, de voir quelques unes des " poses " de cette série de dessins érotiques qu'a exécutés Jean Cocteau il y a de cela quelques années. Ils étaient installés dans une chambre rouge, là où les âmes sensibles, si elles le désiraient, n'iraient pas, parce qu'elles auraient pu en ressortir les yeux trop rougis à la vue de ces corps aux sexes bandés.

Et à ma grande suffisance, dans le sens à ma grande satisfaction, je me suis réjouie moi-même de voir autant de beautés masculines étalées sur ce papier jadis immaculé; glands énormes d'amants rampant auprès de formes fessues d'éphèbes aux corps aussi simples que complexés, corps dessinés MÂLE-adroitement par la main suggestive du Maître de séant, ce trait si particulier que possédait l'inconcevable et inimaginable Jean Cocteau.

Ce n'est que récemment, en cherchant d'autres œuvres de Léda et le Cygne, que je suis tombée sur ce site d'art érotique:

http://lemateurdart.wordpress.com/


Et tout en " glandant " sur ce site un brin pornographique, constatant l'étendue des beaux D-gars, (ne vous inquiétez pas messieurs, ou mesdemoiselles, y'a également des fées-filles sur le site) j'ai pu apercevoir quelques plumes de Poésie, en l'ocCULrence ce poème charnel de Paul Verlaine, issu de son cruel quotidien. Si je l'expose ici, c'est tout d'abord pour la CULture, mais non seulement pour Elle, également pour permettre à quelques gentils et obscurs amateurs d'art, un peu voyeurs, et c'est normal, de rincer leur poésie virginale de ce cul-de-sac vaginal qu'est leur œil bergerac...





La plume du poète

Gland, point suprême de l’être
De mon maître,
De mon amant adoré
Qu’accueille avec joie et crainte,
Ton étreinte
Mon heureux cul, perforé


Tant et tant par ce gros membre
Qui se cambre,
Se gonfle et, tout glorieux
De ses hauts faits et prouesses,
Dans les fesses
Fonce en élans furieux


Paul Verlaine
Hombres (Hommes),
Balanide
1891



Dimanche, 9 décembre 2007
CENDRÉ DE LUNE








De la cendre, de la fraîcheur, de l'onctuosité, de la perfection. De la crème venue de je ne sais quelle planète, celle de Warwick je suppose, mais il y a des lunes que je n'avais pas goûté quelque chose d'aussi exquis, d'aussi velouté, d'aussi fondant en bouche. Et ce pain frais craquant qui l'accompagnait, un vrai péché que de les avaler ensemble tous les deux ensemble. Non mais, vraiment, on ne devrait jamais plus avoir besoin de quelque chose de plus que ça à aimer, à apprécier, à part peut-être réchauffer quelque petit empereur blotti entre nos pattes de mère voyageuse ;-)
 
Quel magnifique film que cette MARCHE DE L'EMPEREUR, et honte à moi qui ne l'avais pas encore vu défiler sous mes yeux éblouis. Maintenant je comprends mieux pourquoi ils s'aiment autant, et dansent si bien, ces couples royaux qui apprennent à se souvenir de ceux qui les ont aimés la toute première fois....

Le noir et blanc, la cendre, le gris, les lunes qu'on espère, les nuits que l'on attend, le froid qui nous transis, le vent qui nous maudit, et puis la mer qui adoucit, tout ça pour l'Enfant qui est venu un jour nouer nos Amours...Rien de plus beau à voir, même cette mère qui perd son petit dans la tempête et qui vole celui d'une autre pour avoir encore à réchauffer; on ne peut empêcher la Nature de faire son métier, ni une mère d'aimer...Voilà pourquoi on aura encore et toujours des choses à dire et à écrire.



Mardi, 11 décembre 2007
GOOD MORNING VIETNAM !



Lorsqu'un film a du succès, c'est une affaire.
Lorsqu'il n'a pas de succès, c'est de l'art.


Carlo Ponti
cinéaste



Ce matin,
au pied du lit
(téraire):

la Beauté,
celle des mots noirs,
celle des mots blancs,
celle des mots sang,
...l'Émo-tion.

Ina-Ich, fille asiatique,
trouvée dans un coin fantomatique
d'un Vietnam néo-fantastique...

Une brève pause musicale
à travers son Bien et mon Mal;
Un Piano dés_accordé
aux mesures d'un temps décompressé...

Une Voix in,
née de musiques découpées;
Des mots prestement accouchés,
issus du ventre vivant
des âmes armées

Pouvoir l'écouter sans l'avoir,
pouvoir la voir sans l'être,
pouvoir l'aimer et la recevoir...

Depuis notre monde faste et fou,
c'est presque devenu une absurdité;
c'est pourquoi ces liens j'ai ajouté...

Liens qui nous unissent Elle et moi,
liens qui nous font sévices parfois,
lien éclos en dehors d'un futur trépas...

La Musique,
comme un éclat de vitrail
dans la Veine gonflée du Samouraï...

Avec tous ses restes de beauté,
ses notes incrustées dans le Portail,
la Vérité nue des sons semi usagés,
déménagée dans l'espace intoxiqué de nos entrailles...

Ce matin,
avec leur dentelle fripée,
mes Fenêtres réchauffées,
qui n'étaient donc plus embuées,
puisqu'une fée les avait Elle-même nettoyées
pour que je puisse avec Elle m'en évader...


Ina-Ich,
pourchassée par ses lunes d'images,
Ina-Ich,
envolée comme un nouvel Aigle Noir,
Ina-Ich,
évadée d'un ciel plutôt sauvage...

Découverte d'un matin de décembre,
les ondes, les fleurs et les cendres,
Ina-Ich,
fille des morsures mortelles du Cobra,
Ina-Ich,
comme une ombre nouvelle de Barbara,
venue errer ici, chic mademoiselle,
parmi l'état mou de mes émois ravel....

...

Comme son chant,
comme ses ailes,
racée, émouvante et rebelle,
comme son élan,
tendre, dure et...cruelle...

Ina-Ich,
un décibel électrocuté
dans l'espace des si belles...








Mardi, 11 décembre 2007
SEULS ?


Les mots achèvent; le temps remonte la sève,
les restes sanglants reposent dans l'Assiette;
ce qui fait que les gens ne sont plus dedans.
Les mots sèchent, le sang remonte la grève;
ce qui fait que les gens ne sont plus amants.
Le cœur saigne, la neige fond, le sel pique;
la peau gèle, l’œil se ferme, l'âme réplique:
l'Amour est encore passé par la moulinette.


elquidam


On ne peut jamais être neutre.
Le silence est une opinion.


Henri Moret




Mardi, 11 décembre 2007
HUMEUR


On change de couleurs 
comme on change nos humeurs;
et si y'a trop d'espaces noirs 
on aura qu'à souligner en blanc.



Mercredi, 12 décembre 2007
FROM HOWARD TO YOU



For Simon

 
Sometimes, someone.
Everytime; like no one.
Always being the same,
never giving a blame.


He is sometimes here...
with me; (and you)
also sometimes there...
with us; (and them).


He reads and writes;
he also tenderly smiles,
even when he suddenly dies...


Tonight, his coat was half opened;
The snow was falling on his heart.
And our heads....without swords,
were covered with words and stars.


We were a little against the world,
but we were so here and together...

 
Fée Blackstick


***
 
Simon a dit:

Merci, c'est gentil.

Fée B. a dit:

L'amour est " sans pitié ".




Dimanche, 16 décembre 2007
L’ARDOISE


Le Moine Échanson
là où j'étais assise hier soir,
entre toi, moi et la France...







Partir en voyage autour de la ville blanche, juste avant que la prochaine tempête n'arrive, juste après que les déluges nous emportent. Rencontrer quelqu'un, l'embrasser, le suivre jusqu'au fond de sa nuit gelée, entrer dans des endroits pour la première fois, y sentir toutes les bonnes odeurs du cœur, qu'elles soient faites de savons ou de beurre...La rue St-Jean, celle que je connais, celle que je ne connaissais pas...
 
Le Panetier, Le Moine Échanson, deux endroits de prédilection. L'accueil du Québécois dans l'un, l'accueil de la Savoie dans l'autre. Quel beau mélange parfait, quelle sensation étrange...

Goûter des mots, savourer des sourires, fondre des cœurs (au chocolat), prendre des mains fatiguées, regarder des yeux usés, cueillir un bout d'âme brûlée, oublier le petit bout publié qui traînait par là, dans le creux enflammé de nos regards sans blâme...Une flamme dans le flambeau, une danse dans le cerceau...S'asseoir quelques instants, prendre des photos...Pendant que le temps passe et repasse dans le Soir austral, pendant que le Blanc se prépare en grande à sortir son noir...



On n'oubliera pas Sophie de sitôt; Sophie Dowse, créatrice bien installée dans son univers coloré, dans son atelier aux bijoux uniques; on n'oubliera pas non plus ses colliers exclusifs, ceux pour lesquels nous avons immédiatement craqué Alain et moi, assez pour lui en avoir soutiré chacun un, Alain pour Claude et moi pour moi...








Après ça, entrer chez le Grand Savonnier, qui ce soir m'a paru un brin fatigué; lui qui est toujours tout seul pour tout gérer...Avoir cueilli quatre de ses quarante-cinq parfums, barres odorantes de fruits, de fleurs...Mangue et tangerine, avoine et miel, citron, thé vert, de quoi relaxer...

Prendre le temps de marcher, respirer, bien se les geler en pensant qu'on pourrait peut-être encore se réchauffer quelque part dans le Coin. Souffler, admirer, constater qu'il n'y a plus une seule petite seconde à perdre, mais des heures, des heures toutes entières...

Cette rue, maquillée par son hiver, décorée de petites lumières... nos pas pressés sur la neige... et puisqu'il fait froid, glisser sur ses grands bras gelés...Vite ! Vite ! Il faut entrer LÀ, ça fait si longtemps que je veux y aller avec toi. Tous ces vins que l'on ne connaît pas, mais que l'on ne peut goûter qu'ICI, au Moine Échanson, dans la chaleur étroite de Bertrand Mettosen. Son accueil personnalisé, ses escargots panés servis sur la planche de bois, son boudin noir partagé à trois, sa réconfortante tartiflette parce il fait si frette, son porto de cassis Mona et filles, nos langues excitées, nos langues déliées, nos vieilles papilles en délire, nos jeunes cœurs qui frétillent...

Sortir par le sourire de la Porte, celle que l'Hôte nous avait ouverte quelques heures plus tôt, avoir été privilégiés d'être parmi ses Invités, avoir eu l'honneur de sentir l'odeur de son Accorte, lui promettre que l'on va revenir...

Puis à nouveau le froid depuis le dégel qui remonte sur elle, puis la quitter, non sans regret, pour aller en rejoindre une autre, toute aussi animée mais plus discrète, une toute aussi magique. La rue Cartier, du même nom que celle où j'habitais à Laval-des-Rapides. La rue Cartier, comme un diamant éclatant dans son écrin de nuit, remplie de ses fidèles pèlerins, avec ses petits bars, ses échoppes, ses restos sympas, ses boutiques classiques...Hier soir, au Jules et Jim, avec Alain, dans notre petit boudoir privé, en train de siroter quelques Jack & coke (pour moi), et des mousses rousses (pour lui)...Jules & Jim, comme dans un bar de Paris en 1900...






Bavarder avec le mec d'ici qui nous a vendu Cuba par quelques mots, qui nous a vendu la République et le Guatemala pour d’autres aussi beaux...Le mec que l'on ne connaissait pas, mais un peu comme si on le connaissait depuis 20 ans déjà...Puis devoir quitter ce cocon blindé de chaleur, cette chaleur ronde pour devoir y retrouver sans faute le froid de mi-décembre. Ne pas glisser, rire aux éclats, toutes ces niaiseries qu'on gardait juste pour ce soir-là...


Et puis la retrouver, elle encore, elle qui n'avait pas bouger d'un iota...Trouver ce chapeau de fausse fourrure noire, 100 % polyester one size fits all, qui était accroché au bout d'un poteau de clôture, comme si quelqu'un avait eu trop chaud et l'avait simplement oublié là...Et le Fou Bar, qu'un certain Coyote inquiet fréquente quand il débarque en ville, Fou Bar bondé ce soir, avec un cover charge de 7 $...(mais comme nous ne sommes pas de ses habitués, on lui a foutu la paix)...presque pas le choix, fallait aller au Sacrilège, mais seulement pour y visiter ses soubassements de vieilles pierres, et ses toilettes...libératrices...Pour enfin débarquer au Drague, sur St-Joachim, where all the gay people of Québec y danse, y boit, y sue, y bande (et débande) ;-), y foire et drague...Ecouter de la musique qui fait lever les cœurs (et les culs) en fête, pour être tout simplement LÀ.

1 heure du matin arrive toujours trop vite, les espaces se vident, ou se remplissent, c'est selon le besoin des gens...Les gens qui font, et feront de cette ville qu'elle ne finira jamais de m'étonner, de me séduire et de m'en apprendre davantage que ce qu'elle veut bien que j'apprenne d'elle. C'est ce qui fait que j'en suis encore aussi incroyablement amoureuse, même après presque trente ans; elle qui en fêtera bientôt 400 ans; je vous le dis, elle ne les fait pas... mais vraiment pas...;0)
 
Aujourd'hui, petit hangover à cause de l'alcool d'hier soir, mais à bien y penser, peut-être plus à cause des blancs tourbillons qui sont entrain de tout ensevelir pour lessiver le col noirci des jours les plus courts...


(petit inside à moi-même: ce texte a remporté un concours, celui que le magazine Prestige avait lancé pour le 400ème de la ville de Québec. Le prix ? 100$ du restaurant le 48 cuisine_monde...) (8 août 2008: il me reste toujours un 25$ à dépenser)

La preuve:

http://www.myvirtualpaper.com/doc/prestige/Prestige_juillet08/2009050401#144




Lundi, 17 décembre 2007
LE MOUVEMENT DU SOUVENIR



Je te fais une patrie avec des frontières
Chavirée aux bordures de l’absence
Quelque chose à oublier
Une chronologie inversée
Un grand geste lumineux
Une beauté à ne pas regarder
Un poème griffonné jamais terminé
Moi aussi je serais un mur aveugle
Moi aussi, j’oublierais.

Cruelle incognita
Le 16 décembre 2007



Des étrangers, des purs, des vrais.

Comme deux derniers aventuriers.
Comme si l'hiver, à peine arrivé,
s'était pour ellivret enfin déguisé.


Presse Canadienne: Une fillette de sept ans qui jouait dans la neige est morte par asphyxie après que son abri de neige se soit écroulé sur elle. L'incident est survenu lundi après-midi, dans le secteur Saint-Jean-Chrysostome, à Lévis, devant le domicile de la jeune victime. La fillette, retrouvée en arrêt cardio respiratoire, a été transportée à l'hôpital où son décès a été constaté peu de temps après.


***


La Poésie est parfois cinglante, étouffante, emmerdante, décourageante, insignifiante, mais jamais assez prévenante...C'est lorsque je lis des dépêches comme celle-ci que je me dis que Noël peut parfois devenir une fête bien triste. Nos enfants, nos anges, nos cœurs, nos amours, sont si précieux, prenons-en bien soin avant que la nuit ne tombe sur eux...pour de bon. Les embrasser, les éduquer, les gâter, les amuser, ce n'est pas TOUT, il faut savoir aussi les protéger. De tous les dangers, et de tous leurs jeux. La Neige, cet après-midi, a soudainement eu un goût d'éternel, quelque chose qui goûtait presque au caramel...

R.I.P.


Simon a dit:

"Déguisé pour ellivret"... énigmatique tournure mais belle, je ne comprends pas mais ça on le sait. Pensées, Simon.

Louise a dit:

Les rimes énigmatiques sont parfois ce qu'il y a de plus clair et net, de plus vrai, le Son du Cœur. On écrit quoi au fond ? Que des mots.



 
Mardi, 18 décembre 2007
LES SEPT CHIENS


Lorsque les dédicaces deviennent aussi nécessaires que le Livre lui-même, peut-être vaut-il mieux ne pas trop connaître son Auteur. Mais il y a parfois de ces nécessités dans la vie d'une Lectrice qui font un peu peur, parce qu'elle n'en attend jamais rien de moins de Celui ou de Celle qu'elle préfère d'entre tous ses frères et sœurs...Jamais trop de mots, non jamais trop. En attendant SA NeigeNoire, peut-être relire celle de cet autre auteur prisonnier de la glace du pare-brise, celui-là qui un jour s'en est allé se cacher dans l'exotisme blanchâtre du suicidé, like Dédé et Ming Way.

elquidam
le 19 décembre 1979



Mercredi, 19 décembre 2007
EN REGARDANT PAR SA FENÊTRE



C'est important de dire la vérité aux enfants.
Stéphanie Richard
psychologue

 
Il a fait la macabre découverte en regardant par la fenêtre quelque temps après être entré à l'intérieur. Une autopsie a été pratiquée, hier, sur le corps de la victime pour valider la thèse de la police. Le drame s'est produit lundi au 796, rue du Bocage à Saint-Jean-Chrysostome.(La jeune Alexandra est morte asphyxiée. Elle avait plongé tête première dans un trou situé au sommet d'un banc de neige.)


La Vie comme un va et vient;
La Vie, comme une bonne

(à rien)....
mais...mais...
Noël s'en vient,
et le reste,
et les restes...
humains.


Nuit froide et blafarde.
Ciel noir de décembre.
Une Enfant qui dort là,
sous la neige, dans son fort.


Et un Père.
Des remords...
Nos âmes,
sans aucun renfort.


C'est important de dire la Vérité.
C'est important de penser à l'été...



elquidam




Jeudi, 20 décembre 2007
THE LAST GLANCE



Philosophie amérindienne: Selon les traditions, et ce, depuis l'aube de la création, chaque matin, lorsque le soleil se lève, le Créateur assigne à tous quatre tâches à accomplir durant la journée:

1. Apprendre au moins une chose importante aujourd'hui. 2. Enseigner au moins une chose importante à quelqu'un d'autre. 3. Accomplir un bienfait vis-à-vis de quelqu'un, sans que cette personne se doute de quoi que soit. 4. Traiter chaque entité vivante avec respect.



Another far
and darker
landscape,
for a man
who needs
to escape.

A kind of grey
for the blonde
transparence

Falls from a sky
who wants his
independance.

Today, with the great Gervais,
I learned to be in peace.





Vendredi, 21 décembre 2007
VACANCY


 
Se donner du mal pour les petites choses,
c'est parvenir aux grandes, avec le temps.


Samuel Beckett



Once upon a dime, Christmas...
Once upon a time, a crime.
This is... my new fortune;
this is like an old tune
sleeping with ...


elquidam




Samedi, 22 décembre 2007
LA MARCHE DES EMPEREURS
 
 
Ce soir, dans la féerie du Trait-Carré,
à Charlesbourg, c'est la Marche des Amis.
Le cœur à l'endroit le plus propice pour aimer...
Le reste de nos rites, le reste de nos rires.
Le vin de dépanneur, le porto cheap, le pain et la bière,
les grands rires dans l'espace de nos misères.
S'être entendu dire je t'aime mon petit frère.
S'être enfermés ensemble, le temps de le faire.
L'Amitié dans la chaleur de nos vieux enfers;
L'Amour dans la splendeur d’un jeune calorifère.

elquidam




Dimanche, 23 décembre 2007
LE GRAND EFFACEUR



La Modération aurait bien meilleur goût...


Les nouveaux collaborateurs des anciens explorateurs font parfois exploser durement leurs petits moteurs. Le Grand Effaceur s'amène toujours vers la 11ème heure pour y déneiger tout l'espace de sa veine/rancœur. Ses Petites Sœurs l'applaudissent toutes en chœur avec leurs petites mains tachées de réglisse. Mais qu'est-ce qu'on pourrait bien faire pour empêcher un tel supplice ? Se taire ? Se révolter ? L'haïr ? S'en câlisser ? Oui, c'est ça, simplement s'en câlisser et le mettre de côté, ce tantale de Supplicié. ;-)



Dimanche, 23 décembre 2007
LES MAINS DANS LES PLATS


Quand on va au restaurant
pour manger de la salade,
c’est qu’on a un problème.


Martin Picard
chef au Pied de Cochon



Ravissement pour les pupilles...
Éclatement pour les papilles...
Sincèrement, sans flamboiement...
...Aussi peu pour autant...



Les mains dans les plats...Les pieds de cochon...Les fèves au lard...Les jarrets de gibier...Le poêle dans le bois....Les mains dans les plats...La farine qui r'vole...Le gras qui fond...Le sang qui gicle...Les pattes qu'on coupe...Les cous qu'on tord...Le vin qui coule...Le bonheur qui roule...Le temps qu'on savoure...Et des restes...que l'on salive...Martin Picard: ma découverte de la semaine. Voir cuisiner par ici, par là, sans prétention, avec passion. On tombe pour ce chef ou on le déteste, j'ai opté pour la première solution. Martin Picard, ma découverte de la semaine; pour sa belle chemise de chasse et sa manière de travailler avec ses mains...à l'air libre...





Le Livre

Martin Picard, parce qu'il ne fait pas les choses à moitié, a lui-même édité ce livre qui contient en plus des 55 recettes, une bande dessinée et un CD, de quoi " alimenter " l'amateur de bonne chère...et de foie gras...

Le Film

Durs à Cuire est une plongée unique, sans compromis et intimiste dans l’univers éclaté et hautement divertissant de deux des plus importants restaurants du pays, le Toqué ! avec le Chef Normand Laprise et Au Pied de Cochon avec le Chef Martin Picard. Ces deux chefs qui marquent à leur façon le paysage culturel québécois vivent à contre-courant, se nourrissent de leur folie créatrice et leurs excès sont à la mesure de leur talent. Travaillant en étroite collaboration avec les petits producteurs d’ici, ils parcourent le globe pour offrir une fenêtre unique de la cuisine et de la réussite québécoise. Dormant peu, travaillant jour et nuit, ils prennent leur travail de même que leur vie comme un sport extrême avec autant de rigueur que de démesure.


La sortie du DVD est prévue pour le 29 janvier 2008...En l'attendant, regarder les 5 autres émissions qui restent, à l'antenne de R.C. les jeudis et vendredis de 19:00 à 20:00...(et comme je suis gourmande extrême, c'est pas compliqué, je les veux tous les deux !!!)




Lundi, 24 décembre 2007
SAINTE NUIT



L'Homme dort; le Livre aussi...
Ils sont ensemble, ils sont amis.
L'Heure défile, ajoute au Temps;
l'Amour étiole marais chantant
La Fée regarde dormir Enfants,
leur Étoile-Miroir brillent sur son Néant;
L'Oiseau sourit aux Rêves d'Antan;
l'Amour défile dans ses appartements...
L'Homme d'Or; l'Homme-Fort;
Couleur du Nord; Étoile de Mort...
Le Lit largue, le DIT vague;
Les yeux se ferment,
on peut voir les points...



Simon a dit:

Ces merveilles, eux, ces enfants sont la poutre maîtresse de ma Maison; plus tard, eux partis, je redeviendrai Vagabond.

Louise a dit:

Vagabond, Errant, Itinérant: des mots qui expriment l'Intention; des mots qui donnent des ailes... de plomb, des mots qui font des chemins (et des cheveux) bien longs...Oui, ces Enfants-Merveilles sont la poutre-maîtresse de ta Maison, mais pour l'Instant, il te faut leur donner toute l'Attention, celle qui prévaut partout, de leur Chambre au Salon, de votre Antre au Balcon...Merci pour ton passage.



 
Mardi, 25 décembre 2007
APRÈS LA FIN DU MONDE

 

- C'est moi que je vois dans le miroir.
- Non. L'image que tu regardes est la mienne.


Plein d'étoiles noires qui tombaient au milieu du salon quand j'ouvrais les yeux.
...GROSSES corneilles...

 
Tombée au centre d'une clairière,
dans une talle de framboisiers si chargés de fruits
que le paysage s'en trouvait tout couleuré rouge vif.



Quand personne veut de toi dans une animalerie,
sais-tu ce qui se passe ? me demanda Bonhomme.
Imagine ! On fait venir la vétérinaire qui sort
de son portuna une longue seringue,
elle te pique avec et tu t'endors
pour ne plus jamais te réveiller.


C O r b i L L a r d


En tout temps,
nous devons savoir
comment
nous retourner de bord
sur une pièce de dix cents.


Numéro-Deux est le poète de la famille.
Il aime regarder les grands espaces vides
qu'il y a entre les nuages.

Maman Micropuce nous a dit aussi
que la poésie n'est pas donnée à tout le monde
et qu'il faut prendre soin de celui qui en a reçu le don.


Notre père Bonhomme prétend
que son frère a été un grand poète
parce qu'il mangeait deux fois plus que
n'importe qui: les poètes doivent être gras
si on veut qu'ils nous chantent de belles chansons.



Dans le monde de la poésie,
les yeux voient autrement.
Notre père Bonhomme prétend
même qu'ils entendent plutôt.

- Parle-moi de poésie.
- Il faudrait que je m'assois
sur tes genoux,
rétorqua Numéro-Deux.
C'est comme ça que
ça doit se passer
lorsqu'on devient la muse de quelqu'un.



Je ne savais pas trop ce que pouvait bien être la muse d'un poète,
mon père ne m'en ayant jamais parlé,
mais je n'éprouvai aucune culpabilité à me savoir aussi ignorante.
J'installai plus simplement Numéro-Deux sur mes cuisses
en continuant de le flatter dans le bon sens du poil.
J'attendais que la poésie se manifeste,
me demandant, je ne sais pourquoi,
si elle allait se montrer le bout du nez
par la droite ou par la gauche,
voire des entrailles de la terre
ou du bleu du ciel au-dessus de nos têtes.
J'avais beau tendre l'oreille,
je n'entendais toutefois rien venir.
Bidou-Laloge m'avait-il trompé,
prenant pour de la poésie
cet inquiétant silence
qu'il y avait tout à coup

dans la grotte ?
La queue d'un poème


- Il faut que ça brasse beaucoup
dans le ventre du poète
avant que le chef-d’œuvre n'apparaisse.


Ce que le poème de Numéro-Deux exprime,
c'est qu'il ne faut jamais se fier aux apparences.
Sous l'air triste qu'il entretient à dessein,
Numéro-Deux est le plus joyeux des pinces-sans-rire.
Pourquoi ça l'empêcherait d'être un grand poète ?


HART ROUGE

- Numéro-Deux,
quand la poésie
ne fait que se répéter,
elle perd tout intérêt.
Tu devrais t'asseoir
dans un coin et
réfléchir là-dessus.



vague à l’œil

- Nous sommes entrés
dans la maison de
tante Gertrude par
une fenêtre ouverte.


Le Long Fil De Laine Rouge

Maman Micropuce,
Bonhomme,
Sainte-Lucie,
Numéro-Deux,
Bidou-Laloge
Tifille,
Snoopy
in








NeigeNoire 
Victor-Lévy Beaulieu


Tout en vous relisant, cher Victor-Lévy Beaulieu,
je m'aperçois que vous n'avez jamais abandonné.
C'est pourquoi je vous aimerai toujours autant,
c'est pourquoi saigneront toujours nos cœurs d'enfants.
Abondamment, sincèrement, et bien sûr, évidemment...
Merci pour ce beau conte-cadeau du bord des bêtes.
Bonne Nuit.


L.L.
25 décembre 2007




Mercredi, 26 décembre 2007
DES MOTS NIAC


Ceux qui testent
ceux qui pestent;
Ceux qui restent:
ceux qu'on déteste.


Combien de mots, combien de temps ?
Combien de faux, combien de quand ?
Combien de héros, combien de gens ?
Combien de zéros, combien de néant ?


NUL SI DÉCOUVERT




Mercredi, 26 décembre 2007
UNE ARAIGNÉE DANS LE PLAFOND




Si la littérature n’est pas pour le lecteur un répertoire de femmes fatales et de créatures de perdition, elle ne vaut pas qu’on s’en occupe.

Julien Gracq 
En lisant, en écrivant


Après un bon dîner on n'en veut plus à personne, même pas à sa propre famille. 

Oscar Wilde



Quelle belle fin de soirée post-XMas...Il ne fait pas tellement froid, il ne neige plus, mes fenêtres ne sont pas embuées. Pour la première fois en cinquante ans je n'aurai pas vu ma sainte mère pour Noël. Je lui ai parlé aujourd'hui, nous venions de franchir une étape.

C'est étrange parfois ces rencontres de type familiales du Temps des Fêtes, on ne se voit pratiquement pas de l'année ou simplement pas du tout, puis soudainement le 24 décembre arrive. On est tout énarvés, faut aller s'habiller, faut sortir, faut boire, manger, plus que d'habitude, mais faut surtout essayer de fêter, embrasser ce tas de gens que l'on n'embrasserait jamais si on les connaissait un peu mieux ou pas du tout. La première période est enfin terminée. Un répit de quelques jours, puis le même carnaval qui va recommencer, mais dans la belle-famille ce coup-là...Heureusement, il y aura une sauterie le 31 entre amis. Une sauterie où nous serons 170 dans le même cas...Ça fera changement, mais ça fera peut-être un peu plus mal au bloc le lendemain...Et dire qu'il faudra encore manger et boire.


Je réfléchissais à tout ceci en faisant le gros tas de vaisselle de ce soir quand je vis bouger une ombre minuscule au-dessus de ma tête, pas loin du spot de lumière au plafond, quelque chose qui bougeait: une araignée noire, une du soir, une d'espoir. Rien d'autre que ça. Mais que faire avec elle ? La faire fuir ailleurs, la tuer ? Non, ça jamais. L'été, habituellement, je les remets dehors, mais en décembre ce serait trop cruel...Alors, je lui ai laissé la vie, la sienne, celle d'une petite araignée qui explore mes plafonds mal lavés...

Cet avant-midi, avec ma Beauté, une rencontre au sommet, que lui et moi sur le tapis du salon entrain de se regarder de près dans nos yeux amoureux. Ses pattes sont pratiquement toutes guéries, qu'une légère trace de rosé sur celle de gauche. Un grand soulagement pour la mère rabbit que je suis. Du bord des bêtes, on finit toujours par trouver la Voie Naturelle, celle qui vous écoute, celle qui vous déroute...Encore ce matin, dans le pommier, une tourterelle figée sur une branche, et sur la neige, pas très loin d'elle, deux écureuils, le noir et le gris...Et dire que nous ne sommes encore qu'Aujourd'hui. Qu'est-ce que ce sera Demain ?

Un autre rêve pendu à d'autres lèvres. Une autre nuit semblable à celle d'hier. Mais le même Chantauteuil dans ton œil. La rue St-Jean, si jeune et si gaie. Le matin, dès l'aurore, le sel dans son cœur. Le soir, dans un bar, son soleil qui l'éveille. Le charme dévastateur du Rôdeur, le sourire accrocheur de ses Sœurs; le calme plat des Rêveurs, le blâme blanc de nos Noirceurs.



Jeudi, 27 décembre 2007
LE PLAT PAYS




La modération trouve encore à glaner dans le champ du bonheur, lorsque les favoris de la fortune semblent avoir tout moissonné.

Duc de Lévis


Découverte ce soir d'un autre excellent photographe belge, il se nomme Jacques Delplan. Ses photos sont absolument renversantes. Mais qu'est-ce que je donnerais, ou vendrais, pour pouvoir photographier de la sorte ? Décidément, le " plat pays " regorge de talents...À défaut de voir son pays en live, je vous suggère de le voir en dive...

http://jacquesdelplan.be/

http://jacquesdelplan.skynetblogs.be/archives/category/noir-blanc/index-8.html





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La première fois que je t'ai vu, je venais déjà de te quitter. Je n'étais venue que pour quelques jours, mais j'y serais demeurée pour une éternité...

Bruges, Anvers, Bruxelles, Tongres, Namur, Jambes, Hans-sur-Lesse, La Roche en Ardenne, toutes ces " petites places " que j'ai eu le bonheur de visiter en 2002, tous ces paysages, tous ces gens, ceux qui font le pays, ceux qui le rendent habitable, ceux qui le bercent de leurs chants arrosés, ceux qui le caressent de leurs bras épuisés, ceux qui l'écoutent lui raconter des histoires de terrils, des histoires de périls. Jamais je n'oublierai ce jour de septembre, le 11, un an jour pour jour après les terribles attentats qui avaient durement secoué notre grande Amérique tranquille, je suis venue vers toi pour la première fois et j'espère bien non pas pour la dernière. Il existe parfois de beaux hasards, comme celui de ce soir, un hasard qui fait que je te retrouve toute en couleurs devant mon écran lumineux. Il existe de ces souvenirs que jamais notre mémoire n'oublie, enfin je l'espère pour la mienne, et toi, Belgique, reine de la pluie, tu fais partie de ceux-là.




Vendredi, 28 décembre 2007
POISSE







En écoutant le Silence on attend parfois sa délivrance.
Fredo pêche, mais il n'y aura plus jamais de saumons.
Le reste de son histoire flotte sur la Longue Nuit noire.
Le goût de l'eau à la bouche calme toutes les tempêtes.

elquidam à cruelle incognita


 
Samedi, 29 décembre 2007
ENTRE LE " ZÈLE " ET LE FROID


Entre ciel et terre, l'espace qui guérit...Amitiés à l'abandon au cœurs de MA nation. Les verres s'empilent au Fou Bar, les yeux coulent autour des jambes qui dansent; les yeux bandent pour des bras qui draguent; les sucres s'orgent, les ventres s'égorgent, ils ont faim et soif de filles remplies de soie résille. La grande Valse peut continuer, nous nous sommes tous réarmés...

La Fin de soirée fût plutôt bien arrosée chez Alain, lui avec qui j'ai tellement aimé rire encore, avec Notre Petite Clique à Nous trop paquetée pour conduire...Une chance que Nez Rouge était assis au volant, on a pu continuer de rêver et de voir la neige neiger...Katleen est passée par ici comme une princesse, comme une fée. Nos Retrouvailles nous ont mousse titillée. Régis et Alain avec Elle dans la Neige scintillante: les Joies de notre Hiver enfin désencabannées.

Hier, dans MA Citadelle, dans MA cité, on se préparait à fêter. Les caméras sont bien hautes perchées pour Elle, Québec, mon adorée...Avoir encore foulé son espace, celui qui me guérit de toute espèce d'humanité. Dans MA Citadelle, hier, j'ai reçu en cadeau un Livre, de la Musique, plusse des centaines de jeunes et longs sourires, agrémentés de beaux becs sucrés de ce petit écureuil en sucre d'orge acheté à la pâtisserie Simon sur la rue St-Jean. Décidément, ce sera une Bonne fin d'Année, et pour vous tous qui me lisez, j'ose espérer.

elquidam


" Aujourd'hui, jour de farniente, j'évacue...Homme. Je passe l'Aspirateur sur tous mes anciens sens et j'envoie cuire en enfer tous les restes de mes bonnes humeurs. Je lirai enfin lire ce Livre Nouveau. "



Dimanche, 30 décembre 2007
AFTER MIDNIGHT



Pour Sergio...


Les heures passent, 2007 achève. Nous sommes toujours aussi amoureux de toi, nous sommes toujours aussi heureux pour toi. Mais je serai brève...

Demain sera le dernier jour de l'année, on retournera à nouveau le Sablier. Des millions de bouchons éclateront, ceux de nos oreilles comme ceux de nos bouteilles. Les bulles tourneront dans les verres de cartons, les sons et les ballons se disperseront au gré des airs de chansons, au gré des couplets que nous connaissons. Mais jamais nous ne valserons. Nous nous contenterons de rire, de danser, de boire et de manger. Au Carré, ce sera l'illumine-nation, la fusion de toutes nos illusions, le fruit de nos plus énergiques passions.

Finalement, peut-être que nous valserons sur cet air ancien d'accordéon. Parce que LÀ où nous serons, il n'y aura ni télévision, ni paillasson, qu'un flamboyant réveillon avec sourires en pâmoison et cœurs de gentils caméléons. Après minuit, la Musique et la Boisson emporteront tous les restes de nos rêves à la Maison...2008 pourra commencer une Nouvelle Saison; Québec sera en vedette et nous deux, sous les couvertes...

Bonne Année Sergio !


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FIN des FENÊTRES OUVERTES 6
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